La forêt de la Grésigne
Avec ses 3537 ha, la Grésigne est la plus importante des forêts du Tarn.
Les chênes y sont dominants et leurs troncs ont fourni la Marine Royale au temps de Colbert.
Elle fut à tour de rôle possession de Penne, de Puycelsi et de Castelnau de Montmirail pour devenir en 1271 possession du domaine royal, à la mort d’Alphonse de Poitiers.
Sous Louis XIV, une ordonnance royale établie par Louis de Froidur, obligea les riverains à creuser les fossés et à construire des murets sur les 2/3 de la périphérie de cette forêt, ce que l’on appelle aujourd’hui le mur de Louis XIV, qui existe encore en partie de nos jours, entre Hauteserre et Fontblanque, ainsi que vers Puycelsi. Cette mesure fut prise afin d’éviter tout pillage excessif des hautes futaies réservées pour la Marine Royale.
D'ou vient le non de forêt de la Grésigne
La Grésigne doit son nom au grés particulier que constitue son sous-sol (couleur rouge sang due à la présence d’oxyde de fer).
Les Romains ont occupé la Grésigne.
De leur passage il reste des oppida, tumulus de terre servant de défense, des vestiges de camps et une voie romaine sur le territoire de Puycelsi.On y trouve des tombes mégalithiques de l’homme du néolithique, des places fortifiées .
En 1281, Amiel de Penne cède ses droits sur la forêt au roi de France.
Les habitants des villages environnants continuent à utiliser les privilèges de bois mort, de charpente et de barrières, mais aussi de pacages pour les troupeaux. Les verriers, d'origine noble, peuvent utiliser à volonté le bois de la forêt et sont dispensés d'impôt. Cette exploitation exagérée et sans contrôle met la Grésigne en danger de disparition.
En 1660, COLBERT dépêche Monsieur de FROIDOUR
Pour réglementer l'exploitation de la forêt et en accroître les bénéfices, en 1660 COLBERT depêche Monsieur de FROIDOUR. Après en avoir délimité le pourtour par un mur (mur dit de Louis XIV) ou un fossé, il supprime les privilèges et nomme des gardes forestiers
Découverte de la faune et de la flore
Les promeneurs, au gré de leurs flâneries, y découvriront une faune (rapaces, cerfs, chevreuils, sangliers…) et une végétation variées ( primevère, l’astérule odorante, violette, muguet sauvage, le sceau de Salomon, chèvrefeuille…).
Le savoir faire de Grésigne
Il y eut du XV° au XIX° siècle, des verreries sylvestres, généralement appelées verrières, qui oeuvrèrent soit dans la forêt, soit sur ses abords. 19 verrières ont été recensées.
La particularité du verre de Grésigne était sa belle couleur verte ou bleu-verte qui constituait un secret de famille des gentilshommes verriers.
La Grésigne a été également le domaine à peu près exclusif des charbonniers et des bûcherons. Mais la construction du chemin de fer et les concentrations industrielles ont causé leur perte. La veille de la grande guerre, seuls quelques-uns restaient en forêt. |