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  Albi, Le palais de la Berbie Date:27/08/2010  

 

Ces informations vous sont offertes par AG3 immobilier à Albi le 20 septembre 2010

Maison Albi Le palais de la Berbie

 Le palais de la Berbie à Albi

Parmi les demeures que les évêques du Midi de la France se firent construire au cours du Moyen Age, il en est peu qui aient l'ampleur du Palais épiscopal d'Albi. Reputé pour heberger le musée Toulouse-Lautrec, le palais est connu sous le nom de Palais de la Berbie, déformation du nom occitan Bisbia qui signifie évêché, cette impressionnante forteresse est dûe pour sa partie la plus ancienne aux prélats qui se succédèrent sur le siège albigeois au cours du XIIIe siècle.

L'édification du palais se déroule en de nombreuses étapes : la construction elle-même s'étale entre 1228 et 1306. Par la suite, et ce jusqu'au début du XXe siècle, le palais subira des aménagements multiples.

Le XVe siècle
Louis d’Amboise (1474-1503) introduit dans le palais l’esthétique Renaissance. Il édifie sa résidence sur la muraille de Castanet. Celle-ci comprend une série d'appartements, la tour d'Amboise remaniée, une galerie édifiée sur la courtine. Il facilite l'accès à la tour Mage par la création d’un escalier à vis.

Le XVIIe siècle

Le rôle de forteresse donné au palais s'efface peu à peu. En 1598, le Gouverneur militaire d'Albi ordonne de raser les fortifications et défenses. Le caractère ruiniforme des parties supérieures du donjon date de cette époque. Gaspart Daillon du Lude (1635-1676) complète dans le goût classique l'aile d'Amboise, qu’il double de deux galeries superposées, surmontées d'une terrasse. il fait orner somptueusement les salons de l’aile d’Amboise. Hyacinthe Serroni (1678-1687) décore la chapelle de la Vieille Berbie de stucs faux marbre en 1685. Le Goux de la Berchère (1687-1703) élève contre la muraille du grand donjon des galeries superposées symétriques à celles de l'est aménage les appartements de l'aile des Suffragants, une terrasse au pied des contreforts du XIIIe siècle et des jardins.

Le XVIIIe siècle
La forteresse s'ouvre vers la ville,un portail est percé sous l'aile d'Amboise. Choiseul Stainville (1759-1764). Le cardinal de Bernis (1764-1794)lance perpendiculairement à l'aile d'Amboise une galerie et une bibliothèque, il creuse dans la tour nord-ouest un petit salon donnant sur le point de vue le plus lointain du Tarn et place dans le jardin des statues à l'antique

Le XIXe siècle
Après la Révolution, les bâtiments sont rattachés au domaine de l’État. En 1807, Napoléon transfère au département du Tarn, la propriété du palais de la Berbie. En 1823, le diocèse d’Albi est reconstitué. Des travaux de restaurations sont entrepris, en 1862, classement de la chapelle Notre- Dame et des salons du Lude et de Bernis.

Le XXe siècle
• 1905, séparation des biens de l'Église et de l'État, le palais perd définitivement sa destination religieuse.
• 1909-1922,restitution des états antérieurs.
• 1922, inauguration des galeries consacrées au peintre Henri de Toulouse-Lautrec.
• 1989-1996, réflexion et étude d’un projet d'agrandissement et de restructuration du musée validé par la direction des musées de France.
• 1997, lancement d’un concours international d’architectes remporté par le cabinet Philippe Dubois et associés. Le

XXIe siècle
Les travaux sont réalisés par un syndicat mixte regroupant le Conseil général - toujours propriétaire du palais de la Berbie et la Ville d'Albi.
• 2002-2004, 1ère phase des travaux : réalisation des nouveaux espaces accueil et boutique, inauguration des salles basses médiévales.
• 2006-2008, 2e phase des travaux : construction des salles d’exposition temporaire sous la terrasse de Bernis, aménagement de l’auditorium et de son atrium sous la cour d’Honneur, réalisation de locaux techniques et de service.
• La 3e et dernière phase concerne le réaménagement des étages 1 et 2 pour les collections permanentes et les bureaux de la conservation.

L’ensemble des travaux permettra au musée Toulouse-Lautrec d’affirmer son positionnement comme équipement culturel contemporain.

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Le jardin du palais de la Berbie à Albi


Le rôle des évêques Durand de Beaucaire (1228-1254)
Jusqu'au début du XIIIe siècle, les évêques d'Albi habitent un groupe de maisons proche de la cathédrale romane prêté par les chanoines. Les évêques vont profiter de la déchéance des vicomtes d'Albi, les Trencavel, lors de la croisade des Albigeois, pour réorganiser à leur profit la perception des impôts. Cet enrichissement soudain permet à l'évêque Durand de Beaucaire de marquer sa puissance au travers d'une nouvelle résidence. Elle se compose d'une salle féodale (aula) à laquelle est accolée une tour; à l'ouest est édifiée la tour Saint-Michel (à deux niveaux) destinée au tribunal et aux prisons ecclésiastiques.

Bernard de Combret (1254-1271)
Cet évêque va terminer les travaux de son prédécesseur en donnant au palais son aspect de citadelle : il relie entre eux les anciens bâtiments. L'évêque craint pour sa sécurité à cause du pouvoir royal qui soutient les revendications d'Albi et à cause des révoltes populaires, les murailles sont donc beaucoup plus sophistiquées du côté de la Ville, principal adversaire de l'évêque, que du côté Tarn, "rempart" naturel. Par ailleurs, afin d'éviter tout risque d'incendie, il réalise le couvrement en voûte d'ogives de toutes les salles de la forteresse.
maison albi Bernard de Castanet
Ces travaux se font en parallèle avec l'édification de la nouvelle cathédrale Sainte-Cécile. Le caractère ambitieux, autoritaire de l'évêque déchaîne contre lui la colère royale et la haine des Albigeois. Craignant pour sa sécurité, il renforce à nouveau le bâtiment.

Il élabore un double-donjon, la tour Mage, qui se compose :

• de l'ancienne tour Saint-Michel, surélevée d'un étage qui accueille la chapelle privée de l'évêque et la salle officielle.
• d'une nouvelle tour, la tour Sainte-Catherine, dans laquelle réside désormais l'évêque.

L'ancienne résidence, la Vieille Berbie, devient le tribunal ecclésiastique. La courtine de Bernard de Castanet est renforcée par des contreforts hémisphériques (côté jardins). Enfin, il lance deux courtines(1) à l'ouest et à l'est, qui dévalent les escarpements vers le fleuve, créant ainsi de nouveaux espaces dépendants du palais et permettant une fuite éventuelle vers le Tarn.



 
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