L'agence Tarnaise AG3 immobilier vous propose ces informations
UN INVENTAIRE ENTOMOLOGIQUE
Cet inventaire nous permettra, à terme, de faire prendre conscience de la valeur patrimoniale particulière que peuvent représenter ces très vieux arbres.
Encore trop souvent notre culture nous pousse à « faire propre » et à supprimer le bois mort, la branche ou l’arbre dépérissant pour en faire du bois de chauffage. De tels arbres sont devenus très rares, même en milieu forestier.
Permettre le maintien des organismes spécialisés, faune et flore (coléoptères et syrphes saproxyliques, rapaces nocturnes, chiroptères, mousses, lichens, …), qui dépendent du bois mort et se reproduisent dans ces arbres, est une garantie du bon fonctionnement des écosystèmes agricoles.
Beaucoup de ces arbres, loin des sentiers battus ou isolés en milieu forestier, restent anonymes et sont peu à peu oubliés ; jusqu’au jour où une tronçonneuse mal intentionnée va commettre l’irréparable…
L’arbre de Notre Dame de l’Oder,à Ambialet. Phillyrea media, (nom courant Arbousier, )
Dans le Tarn, sur la presqu’île d’Ambialet à l’Est d’Albi, se trouve un arbre légendaire…
C’est un phillyrea media, variété d’alaterne dont le nom dans la langue occitane a été transformé en « auder » puis « Oder ». Arbuste courant dans cette région, celui-ci s’est formidablement développé.
Cet arbre a une légende : « Un preux chevalier, revenant de la croisade, apporta de Terre Sainte, une jeune tige d’arbousier ; conduit par la reconnaissance sans doute, il vint visiter le pèlerinage déjà connu de Notre Dame de la Volte (de la boucle) et planta cette tige au-dessous de la terrasse du prieuré. A partir de cette époque (XII ou XIII siècle), le sanctuaire du prieuré prit le nom de Notre Dame de l’Oder et l’arbre devint l’objet d’une grande vénération. Chaque pèlerin venant au prieuré aimait en cueillir une branche qu’il conservait dans son habitation. Le blason du prieuré de l’époque bénédictine est un Auder de sinople sur champ d’argent ». (Source : Élise Berges – Revue du Tarn n° 127)
Cèdre de l’Evêché, à Lavaur
A Lavaur dans le Tarn, rencontre avec un vénérable cèdre de l’Atlas ; dans le jardin de l’Évêché qui jouxte la Cathédrale. Il s’agit d’un cèdre remarquable, très haut avec un port magnifique, ses charpentières remontent en forme de lyres le long du tronc, et se soudent les unes aux autres, un spectacle magnifique ! Le tronc affiche 5,90m de circonférence à 1,40m de haut.
Chêne au lieu-dit La Bélonie, à Marzens
Voici le vénérable chêne de la Bélonie. Un chêne splendide! avec de grandes charpentières qui descendent effleurer le sol. Celle de gauche est cassée près du tronc mais garde toute sa vigueur. En s’approchant, on découvre les branches de ce chêne posées sur le sol.
Un spectacle magique que tous ces rejets et nouveaux arbres ! La mousse accumulée sur toutes ces branches accentue la féerie…Très beau tronc, avec 4,50 mètres de circonférence, grosse cicatrice souvenir d’une charpentière disparue. Des traces sont visibles dans la mousse et on dirait qu’il y a parfois du monde dans ses branches…“The last but not the least” diraient nos amis anglais, cadeau terrible pour cette fin de promenade dans le Tarn. Ce chêne “dégage” énormément, comme s’il était sacré… En tout cas ses dimensions et le port si particulier de ses branches lui confèrent un caractère remarquable.
Pour s’y rendre : à 7km au Sud-Est de Lavaur, rendre la D112, puis à droite la D12, enfin à droite lieu-dit la Bélonie, le chêne est au milieu du pré. Avant d’entrer vérifiez où sont les vaches…!
Pin de Douglas Chène près de Lavaur
La dendrochronologie un tronc de pin de 40 ans
La dendrochronologie est une méthode scientifique permettant en particulier d'obtenir des datations de pièces de bois, à l’année près, en comptant et en analysant la morphologie des anneaux de croissance (ou cernes) des arbres. Elle permet également de reconstituer les changements climatiques et environnementaux.
Depuis peu, on l'applique aussi aux herbacées.
Sous des latitudes moyennes, les arbres poussent en produisant du bois lorsque les conditions climatiques sont favorables (du début du printemps à la fin de l'été). Au printemps, les cernes sont clairs car les vaisseaux conduisant la sève sont plus larges, ce qui permet des flux plus importants.
Prélèvement d'une carotte dans une vieille poutre afin de la dater, ce fait aussi sur les arbres
L'analyse d'un échantillon de bois est faite en repérant ses anneaux de croissance et en attribuant à chacun d'entre eux un millésime de formation, cette examen permet de déduire les conditions climatiques contemporaines à la vie de l'arbre.
En prenant des échantillons dans différents sites d'une même région et ayant poussé à des époques différentes mais se recoupant, il est possible de recomposer une séquence sur plusieurs siècles et de créer une chronologie de référence permettant de réaliser des études paléo-climatique. L'idéal est bien sûr d'avoir une tranche d'arbre multi-centenaire. La comparaison du profil de croissance d'un morceau de bois d'une époque indéterminée avec cette chronologie de référence permet sa datation exacte à l'année près.
Les bois de ces combles ont été datés au moyen de la dendrochronologie
Cette propriété a permis d'établir des courbes de calibration pour corriger les résultats de la datation par le carbone 14 , qui supposait une concentration constante dans l'atmosphère au cours des siècles alors que celle-ci a varié. Depuis quelques décennies, les datations par le carbone 14 sont calibrées et donc plus précises.
En savoir plus sur la dendrochronologie...Une fenêtre sur le passé
La dendrochronologie est l'étude des cernes de croissance des arbres. Dans un arbre, la largeur des cernes annuels de croissance est influencée, selon l'espèce, par le degré de précipitation, l'ensoleillement, la température, la nature du sol et toutes les conditions ambiantes (concurrence, attaques de ravageurs, action de l'homme, etc.). L'étude des variations de croissance d'un arbre d'une année à l'autre permet de distinguer des patrons diagnostiques communs aux arbres d'une même localité, quoique certaines espèces sont moins promptes à réagir aux fluctuations environnementales que d'autres. En général, les résineux sont des espèces sensibles aux variations des conditions de croissance, alors que les feuillus, comme le chêne, produisent plutôt des cernes de largeur
Méthode de datation d'un arbre
En dendrochronologie, le principe fondamental est l'interdatation, soit la mise en correspondance de deux ou plusieurs séries de largeurs de cernes mesurés sur des arbres différents. Le recoupement partiel de séries d'arbres morts à des époques différentes permet la construction de séries chronologiques moyennes.
Carotte de datation
Par exemple, les arbres vivants, les bois provenant de bâtiments historiques et les bois archéologiques et fossiles permettent de construire des chronologies, par recoupement, qui remontent toujours plus loin dans le temps. Il suffit alors qu'une série moyenne soit datée de façon absolue par synchronisation avec des séries représentatives d'arbres vivants (donc datés) pour que toute la chronologie soit ancrée dans le temps.
Petite explication de la dendrochronologie
De telles chronologies, lorsqu'elles comprennent de nombreuses séries sur une période de plusieurs centaines d'années, sont dites référentielles. Elles servent d'étalons pour la datation de nouvelles chronologies flottantes, archéologiques ou autres. En retour, les nouvelles chronologies peuvent enrichir les référentiels existants.
Pour dater ce vieil arbre, situé dans la région d'Albi, on fait appel à la dendrochronologie |