Le Tarn, un pays teinte pastel
Incontournable dans l'histoire, le pastel a joué un grand rôle dans ce triangle Toulouse Albi Castelnaudary où il était cultivé. Depuis l'antiquité, cette plante apparentée à la famille des choux, radis ou colza, était connue pour ses multiples vertus. Nourriture pour le bétail, actions médicinales, elle était surtout prisée pour la teinture bleue qu'on en tirait.Pour se développer le pastel avait besoin d'un sol meuble riche, mais des semailles, à la récolte à la fabrication de la teinture, il fallait une main-d'œuvre nombreuse et qualifiée.
Parmi les étapes de fabrication, la plante devait passer à la fermentation sous forme de boule, le plus souvent façonnée par les femmes. Ces boules, ou coques, étaient aussi appelées « cocagne » et de là vient le nom du pays actuel.
Pour le produire, il fallait labourer, semer puis récolter les feuilles.
Le bleu du pastel
Un pays teinte pastel
Production des boules de "cocagnes" de pastel
Boule de "cocagne"
Pour le produire, il fallait labourer, semer puis récolter les feuilles.
Celles-ci étaient ensuite séchées, réduites en bouillie puis mélangées à de la pulpe d’ail de Lautrec pilé,
Ensuite, on élaborait les célèbres cocagnes, ces petites pelotes gluantes qu’on séchait durant six semaines.
Les cadences étaient rapides : un manouvrier en moulait deux par minute. Une fois dures, les coques étaient brisées à la masse ou au moulin, puis remouillées à l’eau et à l’urine.
Pendant quatre mois, on remuait une quarantaine de fois ce liquide verdâtre et visqueux : c’est là que le pastel prenait sa force.
Il pouvait garder toute sa vigueur colorante au moins dix ans : son bleu tenace et profond résistait au soleil et aux lavages. L’agranat, à nouveau séché et concassé, était enfin t emballé dans des sacs de toile plombés, marqués aux armes du lieu où l’on avait testé sa qualité.
Les routes des "cocagnes" de pastel
De Toulouse, grand centre de collecte et redistribution, les charrettes partaient, vers les routes du pastel de Bordeaux, Avignon et jusqu’à Burgos, en Espagne.
Du champ à l’échoppe, se succédait une chaîne complexe de corporations et de métiers : il fallait vingt tâcherons à l’hectare pour le récolter, puis l’armée des meuniers, rouliers, emballeurs, peseurs, teinturiers pour le transformer en cocagne, puis un grand nombre d’intervenants pour le transporter : muletiers, charretiers, bateliers
Le pastel valait le prix de la sueur.
En 1538, l’Albigeois Guilhem Azemar expédia neuf cents balles (80 tonnes) du port de Montans vers Montauban. L’agranat bâtit les fortunes de grandes familles, les Vassal, Lavedan, Saunal, Reynes… L’Albigeois ainsi que le Lauragais furent aussi des pays de cocagne.
Cet âge d’or du pastel que l’on croyait éternel, s’acheva vers 1560.
Un autre bleu arriva d’Orient et s’acclimata partout au climat européen tempéré. Prolifique et bon marché : l’indigo sonna le glas du Pays de Cocagne et de sa florissante économie pastelière.
Le musée du pastel
Aménagé dans un bâtiment du 18 ème siècle , il repose sur des salles médiévales voûtées. Divisé en quatre niveaux (trois étages sur rez-de-chaussée) sa superficie totale avoisine les 400 m2, entièrement consacrés à l’histoire, mais aussi au devenir de la plante «bleue».
Le jardin extérieur : Planté d’essences rares méditerranéennes et exotiques, il permet de voir grandeur nature, les pieds de pastel en rosettes, en fleurs, en graines (suivant la saison), avec les plantes tinctoriales de base, ainsi que l’indigo arbustif, concurrent mortel du pastel. Plus loin, la vieille charrette bleue du Lauragais, permet d’apprendre pourquoi et comment on les peignait ainsi depuis le Moyen- Age.
Le moulin pastellier :
Magrin possède de dernier moulin à pastel du Pays de Cocagne, constitué d’une énorme roue de granit de deux tonnes, renforcé d’un système de timon horizontal et vertical, assurant sa rotation par un animal de trait. On parvient avec très peu d’effort à faire se mouvoir l’ensemble, grâce à un système mécanique très élaboré.
La salle principale :
Située au 1er étage, elle est équipée de plusieurs vitrines abondamment garnies de collections rarissimes de manuscrits pastelliers, de tissus et vêtements anciens teints au pastel ou à l’indigo, de cocagnes, d’agranat, de siliques, d’objets divers, d’outils spécifiques à la culture du pastel, et sites de la Route du Pastel, avec explications sur le côté Beaux-Arts de cette couleur, qui a donné son nom aux teintes douces picturales depuis le 18 ème siècle.
Le séchoir à cocagnes :
Situé au 2 ème étage, c’est le seul séchoir en bon état du Midi toulousain, datant de la fin de l’épopée du pastel. Il comporte encore quatre grilles monumentales (sur les huit à l’origine) où l’on pouvait entreposer jusqu’à 100.000 boules de pastel. Les structures de bois ont été repeintes récemment avec de la peinture bleue pastel authentique qu’on refabrique aujourd’hui à Lectoure (Gers). La salle est équipée longitudinalement de volets aérateurs à persiennes assurant une dessiccation optimale.
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